Endométriose & Congestion pelvienne

Qu'est-ce que l'endométriose ? 

L’endométriose est une maladie chronique dans laquelle du tissu semblable à l’endomètre (la muqueuse de l’utérus) se développe en dehors de l’utérus, causant souvent des douleurs pelviennes, des troubles digestifs, des douleurs pendant les rapports et parfois des difficultés de fertilité. Les traitements classiques incluent des médicaments hormonaux, des antalgiques, voire la chirurgie. Mais des approches complémentaires comme la kinésithérapie et l’ostéopathie peuvent aussi jouer un rôle important dans la gestion des symptômes.

Qu'est-ce que le syndrome de congestion pelvienne ? 

Le syndrome de congestion pelvienne (SCP) est une affection encore trop peu connue, souvent sous-diagnostiquée, bien qu’elle soit responsable d’une grande souffrance chez de nombreuses femmes — et parfois également chez les hommes. Il s’agit d’un trouble de la circulation veineuse dans la région pelvienne, marqué par une dilatation anormale des veines, notamment autour de l’utérus et des ovaires.

Souvent confondu avec d’autres pathologies gynécologiques, digestives ou musculo-squelettiques, le SCP est complexe, multifactoriel, et peut générer une douleur pelvienne chronique, une sensation de lourdeur, une aggravation en station debout, ainsi que des douleurs pendant les rapports sexuels.

Parce qu’il touche à des zones intimes et interfère avec la qualité de vie quotidienne, il appelle une prise en charge globale, multidisciplinaire et profondément humaine, intégrant à la fois les approches médicales, chirurgicales et complémentaires, telles que la kinésithérapie et l’ostéopathie. Ces deux disciplines, bien conduites, peuvent jouer un rôle clé dans l’amélioration des symptômes, la réduction des douleurs et le retour à une meilleure mobilité et qualité de vie.

Kinésithérapie et endométriose

Bienfaits :

La kinésithérapie (ou physiothérapie) peut soulager certains symptômes de l’endométriose, notamment :

• Réduction des douleurs pelviennes : par des techniques de relaxation musculaire, travail postural, massages, et étirements.

• Amélioration de la mobilité : mobilisation des tissus cicatriciels ou adhérents (notamment après une chirurgie).

• Travail du périnée : en cas de douleurs pendant les rapports (dyspareunie) ou de troubles urinaires.

• Gestion de la respiration et du stress : la respiration diaphragmatique peut aider à réduire les tensions abdominales et pelviennes.

• Gestion de la douleur chronique

Techniques utilisées :

• Massage abdominal profond.

• Étirements ciblés.

• Exercices de renforcement doux.

• Rééducation périnéale.

Des techniques innovatives comme le neuromodulation percutanée échoguidée peuvent également être envisagées afin de réduire la douleur pelvienne.

Ostéopathie et endométriose

Bienfaits :

L’ostéopathie vise à restaurer la mobilité des structures du corps. Dans le cas de l’endométriose, cela peut être utile pour :

• Libérer les tensions viscérales : notamment au niveau de l’utérus, du côlon, des ovaires.

• Améliorer la circulation sanguine et lymphatique : ce qui peut aider à diminuer l’inflammation.

• Rééquilibrer la posture : pour réduire les douleurs secondaires (dos, bassin…).

• Soulager les douleurs chroniques : par une approche globale du corps.

Techniques utilisées :

• Techniques viscérales (mobilisation douce des organes).

• Techniques myofasciales (travail des fascias).

• Travail du bassin et de la colonne vertébrale.

À savoir

• Ces approches ne guérissent pas l’endométriose, mais peuvent grandement améliorer la qualité de vie.

• Il est essentiel de consulter des praticiens formés spécifiquement à l’accompagnement de l’endométriose.

• Le traitement doit être personnalisé, car chaque patiente présente des symptômes différents.

Organisation du traitement kinésithérapique et ostéopathique

Dans le cadre d’une prise en charge globale de l’endométriose ou du syndrome de congestion pelvienne, l'organisation des soins par kinésithérapie et ostéopathie repose sur la régularité, la progressivité et l’adaptation aux symptômes.

Un rythme généralement recommandé est :

• 1 à 2 séances de kinésithérapie par semaine, pendant une durée de 6 à 12 semaines, en fonction de l’intensité des douleurs, de la tolérance à l’effort et de la réponse aux traitements.

• 1 séance d’ostéopathie toutes les 3 à 4 semaines, soit environ 2 à 3 séances sur un cycle de 2 à 3 mois, pour accompagner les changements corporels et libérer les éventuelles tensions persistantes.

Cette approche permet un travail progressif sur la détente des tissus, la reprogrammation motrice, la réduction des douleurs chroniques et la prévention des récidives douloureuses. Elle s'inscrit dans un suivi multidisciplinaire, en lien avec le médecin référent, le gynécologue, ou tout autre professionnel impliqué.